mercredi 20 juillet 2011

Affaire Banon-DSK : Hollande «ne veut plus en parler»

Son audition n'aura duré qu'une heure et quart. a quitté les locaux de la police judiciaire, situés rue du Château-des-Rentiers (Paris, XIIIe) vers 16h15. Il était arrivé vers 15 heures, attendu par une nuée de caméras.
A sa sortie, le candidat à la primaire socialiste a déclaré, très en colère : «J'ai fait ce que j'avais à faire en répondant aux questions des enquêteurs. J'ai donné la même version que celle déjà donnée publiquement. Désormais, je n'ai plus rien à voir ni à faire dans cette affaire, je ne veux plus en parler. Je n'ai en aucun cas à me justifier. Maintenant, ça suffit, la politique exige un autre niveau. Mon seul objectif, c'est la campagne de la primaire.»

L'ancien premier secrétaire du PS a également jugé qu'il y avait «eu une opération politique visant à mettre (son) nom dans la presse» et a menacé de poursuivre ceux qui tenteraient de l'impliquer. Avant son audition, il avait déclaré que cette affaire ne le concernait pas et qu'il dirait tout ce qu'il sait.

En pleine campagne des primaires PS, François Hollande avait demandé à être «entendu le plus rapidement possible» par les policiers qui tentent de vérifier la crédibilité des accusations de tentative de viol portées par
la journaliste et écrivain Tristane Banon contre Dominique Strauss-Kahn. Il s'est félicité que sa demande ait été «heureusement entendue».

Selon la plaignante et sa mère,
Anne Mansouret, le candidat socialiste fait partie de la dizaine de personnes ayant été informées de cette agression dont la jeune femme de 32 ans dit avoir été victime en février 2003.

Hollande : «Il ne faut pas accepter la manipulation et la manoeuvre»

«Je veux qu'il n'y ait aucun délai», avait lancé mardi Hollande depuis Dijon, où il était en déplacement. Tout en affirmant n'être, pour l'instant, «informé de rien» concernant une convocation. «Il faut répondre, c'est normal, mais il ne faut pas accepter la manipulation et la manoeuvre comme instrument du débat politique», a mis en garde l'ancien premier secrétaire du PS. «On a vu ce que pouvait faire un journal», a estimé le candidat, en référence à la une du «Figaro» de mardi titrant Hollande va être entendu et mettant en regard sa photo avec celle de
. Il a rappelé les récentes rumeurs concernant , sa principale adversaire à la primaire, qui qualifiaient, sur certains sites, son mari, Me Jean-Louis Brochen, d'islamiste.

La secrétaire nationale Laurence Rossignol, soutien d'Aubry, a jugé, elle, que «tout cela fait partie de la même campagne de rumeurs, de boules puantes». «Ils arrosent large, a-t-elle dit à l'AFP, tous les socialistes en situation d'être candidats sont l'objet des mêmes manipulations de la part de la droite.»

Mansouret : «François Hollande a été correct et s’est montré humain»
Entendue mercredi 13 juillet par les enquêteurs de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne, Anne Mansouret a affirmé à plusieurs reprises que François Hollande était au courant des accusations de sa fille. Ce mercredi dans les colonnes du «Parisien» - «Aujourd'hui en France», la mère de Tristane Banon détaille qu'elle n'avait pas elle-même informé François Hollande. Mais, précise-t-elle, il «m’a dit qu’il souhaitait me témoigner toute son amitié. Il m’a même demandé le numéro de téléphone de Tristane pour prendre de ses nouvelles. J’avais tout lieu de penser qu’il avait été tenu informé».

Elle souligne que «François Hollande a été correct et s’est montré humain». Et assure, dans «Libération» : «Je dis haut et fort que je ne (lui) reproche rien.» En revanche, «il fait du François Hollande» quand on l'interroge sur l'affaire Banon, estime Anne Mansouret.

Martine Aubry soutient Hollande

Dans cette tempête, le président du conseil général de Corrèze, peut compter sur le soutien de sa principale adversaire dans la course au primaire PS. Dans un communiqué, Martine Aubry la maire de Lille déclare : «A l'heure où certains utilisent une affaire privée, dont la justice est saisie, celle de Tristane Banon, pour mettre en cause François Hollande, je veux réagir à cette nouvelle dérive et apporter tout mon soutien à François Hollande».
http://www.leparisien.fr/dsk-la-chute/affaire-banon-dsk-hollande-ne-veut-plus-en-parler-20-07-2011-1539184.php

Aucun commentaire: