vendredi 22 juillet 2011

Affaire Banon/DSK: Aurélie Filippetti aurait bien échangé des emails avec Anne Mansouret

Les enquêteurs disposeraient, selon «Le Figaro», de plusieurs courriels où l'élue socialiste évoque un homme «dangereux pour les femmes»...
La députée Aurélie Filippetti doit être entendue ce vendredi par les enquêteurs de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) après les accusations de tentative de viol de Tristane Banon, qui l'a citée dans sa déposition.
L'élue indique aujourd'hui qu'elle a «dû dire à sa mère que si sa fille avait été victime, elle devait déposer plainte», mais qu’elle «ne croit pas avoir dit que DSK pouvait être dangereux pour les femmes, et ne [s]e souvien[t] pas avoir adressé de mail à Mme Mansouret». Pourtant, Le Figaro rapporte que l'élue socialiste a bien échangé en 2003 des emails avec la mère de Tristane Banon, qui sont désormais entre les mains des enquêteurs.

«Le personnage est dangereux pour les femmes»

Alors que Tristane Banon réfléchit à l'opportunité de porter plainte, Anne Mansouret, prend conseil autour d'elle. Elle contacte Aurélie Filippetti, qui se serait déjà plainte de l'attitude de DSK vis-à-vis d'elle. «Je souhaitais vous dire que ma fille cadette (…) s'apprêtait à déposer une plainte pénale contre un quinqua malheureusement étiqueté PS», écrit-elle dans un premier mail daté du 18 décembre 2003. Elle y qualifie l'homme - sans le nommer - de «chimpanzé en rut pathologique aux initiales tristement célèbres». «J'ai pensé que cette information vous ferait plaisir» , ajoute l'élue de l'Eure.
Aurélie Filippetti répond que si les choses «ne sont pas allées aussi loin» pour elle, le peu qu'elle a vu lui «montre à quel point le personnage est dangereux pour les femmes». «Votre fille et vous pouvez compter sur mon soutien si besoin», ajoute-t-elle. La députée prodigue ensuite conseils et encouragements à l'adresse de Tristane Banon, mais se confie également.
Dans un échange daté du 26 décembre 2003, et après avoir indiqué qu'elle «pense qu'il est important pour [Tristane Banon] de porter plainte, car cela transférera sa culpabilité sur lui et non plus sur elle», elle raconte ainsi:«Pour ma part, il m'avait invité à prendre un café pour discuter, à cette fameuse adresse. J'en avais parlé à un copain qui m'a mise en garde en m'interdisant pratiquement de m'y rendre. (…) Mais peut-être d'autres filles ont-elles été victimes des mêmes pratiques.»
http://www.20minutes.fr/article/761038/affaire-banondsk-aurelie-filippetti-bien-echange-emails-anne-mansouret-

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