Ils cherchent, ils investiguent, ils épluchent... Depuis l'audience du 6 juin, au cours de laquelle Dominique Strauss-Kahn, poursuivi pour crimes sexuels sur une femme de ménage du Sofitel de New York, a plaidé non coupable, ses avocats, Benjamin Brafman et William Taylor ne chôment pas.Ils ont entrepris un minutieux travail pour tenter de démonter chacun des points importants du dossier de l'accusation du procureur Cyrus Vance Jr.
Et ils viennent peut-être, selon le journal «Libération», de trouver du grain à moudre. Ils pourraient contester la façon dont s'est déroulée l'identification de leur client par la femme de chambre, Nafissatou Diallo, le dimanche 15 mai dernier. Le but : rendre cette pièce maîtresse de l'accusation irrecevable. Comment ? D'après «Libération», qui s'appuie sur le compte-rendu publié par le bureau du procureur, deux événements qui se sont produits a quelques heures d'intervalles sont en cause. D'abord, Nafissatou aurait une première fois identifié DSK sur une photo montrée par le personnel de l'hôtel au Sofitel peu après son agression présumée. Ensuite, elle aurait à nouveau vu l'ancien patron du FMI le samedi soir même des faits à la télévision dans les locaux du commissariat de Harlem. Autrement dit, quand elle l'identifie dans les locaux de la Special Victims Unit, l'unité spéciale pour les victimes d'affaires de moeurs, parmi quatre autres hommes, elle l'a déjà reconnu deux fois.
Les avocats pourraient ainsi plaider que l'identification a été «faussée». Difficile pour autant pour l'accusation de prétendre que Nafissatou ne savait pas qui était son agresseur présumé, le dimanche lors de l'identification officielle. Bataille de procédure dont le prochain épisode est fixé à l'audience du 18 juillet.
Parallèlement, en France, comme le révèle Le Parisien-Aujourd'hui en France, l'avocat désigné par la femme de ménage comme relais dans l'Hexagone de ses collègues américains, fait l'objet d'une enquête déontologique. Le bâtonnier de Paris s'interroge sur les méthodes utilisées par Me Thierry de Montbrial, parti à la recherche d'autres victimes potentielles de DSK en France. Pour le bâtonnier, un avocat n'a pas le droit d'aller à la recherche de clients.http://www.leparisien.fr/dsk-la-chute/dsk-ses-avocats-pourraient-contester-l-identification-de-leur-client-30-06-2011-1514967.php
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